Bouffées de chaleur à la (péri)ménopause : 12 solutions naturelles
Les bouffées de chaleur peuvent surprendre au milieu d’une réunion, la nuit quand tout est calme ou juste après un repas. Elles n’ont rien d’une fatalité : en comprenant ce qui se joue dans votre corps et en posant quelques gestes simples, vous pouvez déjà retrouver de l’air — et du confort — rapidement.
En quatorze jours, deux ou trois habitudes bien choisies peuvent réduire nettement l’intensité et la fréquence de vos bouffées de chaleur.
L’idée est simple : choisir, tester, mesurer, puis ajuster.
Votre « thermostat » interne n’est pas cassé : sa plage de tolérance s’est simplement rétrécie.
La bonne nouvelle, c’est qu’on peut la ré-entraîner avec des routines régulières qui apaisent le système nerveux, soutiennent le foie et stabilisent la glycémie.
Quelques ajustements cohérents suffisent souvent à changer votre quotidien.
Alors voici 12 solutions naturelles et un protocole de 14 jours pour vous aider à apaiser les bouffées de chaleur de la périménopause!

Rappel important
Cet article est informatif et ne remplace pas un avis médical. Consultez en cas de symptômes inhabituels comme des malaises, des palpitations persistantes, un amaigrissement inexpliqué ou des saignements, et si vos bouffées deviennent très invalidantes malgré une hygiène de vie adaptée.
❓Ce qui se passe dans le corps
D’un point de vue hormonal (œstrogènes).
Quand les œstrogènes diminuent, la thermorégulation devient plus réactive : le « thermostat » interne se déclenche pour des variations minimes, provoquant ces bouffées soudaines, parfois impressionnantes mais souvent sans gravité.
D’un point de vue hépatique/métabolique.
En (péri)ménopause, le foie doit métaboliser davantage de composés hormonaux. S’il est déjà surchargé (alimentation peu adaptée, stress, sédentarité…) et/ou carencé en micronutriments, les symptômes — dont les bouffées — s’accentuent.
Offrir au foie des conditions de travail plus favorables peut réellement changer la donne.
D’un point de vue psycho-somatique (stress).
Baisse hormonale + charge métabolique = hyperréactivité au stress. Le stress entretient à son tour les bouffées : un cercle vicieux qui peut être désamorcé par des habitudes quotidiennes simples.
❗Vigilances médicales & quand consulter

Drapeaux rouges — consultez si :
- Perte de poids involontaire, fatigue extrême, palpitations importantes.
- Saignements anormaux.
- Bouffées très fréquentes ou invalidantes malgré des mesures d’hygiène de vie.
À propos du foie:
Plusieurs travaux montrent un lien entre troubles vasomoteurs (bouffées, sueurs nocturnes) et profil cardio-métabolique défavorable, avec un sur-risque de stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD/MASLD) chez certaines femmes ménopausées présentant des bouffées modérées à sévères.
Des études chez des femmes plus jeunes suggèrent aussi des associations entre NAFLD et survenue précoce/intense de symptômes vasomoteurs. Etude PubMed

A propos du microbiote:
Parallèlement, la littérature décrit des altérations du microbiote autour de la ménopause et, chez certaines personnes, la présence de bactéries productrices d’éthanol endogène (notamment en contexte d’apports sucrés), mécanisme pouvant favoriser une stéatose « à bas bruit » et entretenir l’inflammation hépatique. L’ensemble plaide pour une prévention métabolique soignée à cette période de vie, même quand on choisit une prise en charge naturelle.
En pratique.
À l’arrivée de la ménopause, un bilan médical aide à dépister comorbidités et facteurs de risque (profil cardio-métabolique, bilan hépatique, thyroïde, fer, etc.) et à choisir les stratégies les plus adaptées.
❗❓Comment utiliser ce guide sur 14 jours
- Choisissez deux ou trois gestes qui vous attirent naturellement.
- Notez chaque jour l’intensité de vos bouffées (0–10) et le contexte : repas, boissons, émotions, température de la pièce.
- Au jour 7 puis au jour 14, gardez ce qui vous fait du bien et remplacez ce qui ne change rien.
Avancez par le plus petit pas possible, sans perfectionnisme. La constance et la bienveillance envers vous-même sont vos meilleurs alliés.
💡Les 12 solutions naturelles (gestes concrets)

1. Respiration cohérente
Asseyez-vous confortablement. Inspirez cinq secondes, expirez cinq secondes, pendant quelques minutes, deux à trois fois par jour. Ce rythme régulier envoie au système nerveux un signal de sécurité et aide à faire redescendre la chaleur.
2. Brumisation et froid localisé
Une brume d’eau ou d’hydrolat de menthe poivrée ou de rose sur le visage et la nuque apaise rapidement.
Le soir, une compresse fraîche sur la nuque ou les poignets facilite l’endormissement quand la chaleur monte.
3. Hydrolats ciblés

La menthe poivrée apporte une sensation de fraîcheur, la rose réconforte ; l’hydrolat de sauge sclarée peut soutenir l’équilibre, sans risques avérés en cas d’antécédents hormonodépendants contrairement à l’huile essentielle (la prudence reste de mise).
Posologie : une cuillère à café diluée dans un verre d’eau, une à deux fois par jour, ou en pulvérisation locale.
Pour aller plus loin, lisez l’article Apaiser les symptômes de la (pré)ménopause avec les hydrolats
4. Un matin à index glycémique bas
Un petit-déjeuner riche en protéines animales (oeufs, poissons, fromages de préférence chèvre/brebis si pas d’intolérances…), en « bons gras » (avocat, beurre cru, graines oléagineuses…) et en fibres stabilise la glycémie et évite les montagnes russes énergétiques.
5. Alimentation hypotoxique et soirs légers
Des produits frais, peu transformés, de saison, si possible sans résidus de pesticides, soutiennent le foie. Certains soirs, si l’appétit est moindre, une monodiète ou un jeûne intermittent avec un bouillon de légumes offre une vraie pause digestive et facilite la nuit.
De façon générale, privilégiez la cuisson douce, sous 150 °C (idéalement autour de 110 °C), et visez des repas à IG < 50.
6. Chrononutrition apaisante
Dînez léger avant 21 h, en évitant l’alcool, les graisses lourdes, protéines animales et les produits laitiers le soir.
L’objectif est d’alléger la digestion pour que le corps se consacre à la régénération nocturne.
7. Micronutrition dans l’assiette
Les oméga-3 (poissons gras, huile de colza, noix, graines de lin moulues…), les herbes aromatiques, les graines germées et tous les superaliments enrichissent votre assiette en micronutriments indispensables au bon fonctionnement de tout l’organisme.

8. Hydratation régulière
Buvez 1.5 à 2l d’eau filtrée si possible et dans l’idéal une eau restructurée/dynamisée par jour.
Mieux vaut boire en petites quantités régulièrement que trop d’un coup et diminuez les boissons à partir de 17h pour éviter les réveils nocturnes!
En cas de transpiration abondante ou de fortes chaleurs, une petite pincée de sel non raffiné par litre peut aider à maintenir l’hydratation, sauf contre-indication médicale.
9. Identifier vos déclencheurs et les adoucir
Alcool, cafés ou thés tardifs, plats très épicés, douches très chaudes, pièces surchauffées… Plutôt que de bannir radicalement, ajustez selon vos observations.
La frustration nourrit le stress, tandis que de petits ajustements durent mieux.
10. Bouger un peu chaque jour
Vingt à trente minutes de marche active, de vélo tranquille, de natation, de yoga ou de pilates améliorent la vasodilatation et l’humeur.
Plusieurs études objectivent les bénéfices de l’activités sur la réduction des bouffées de chaleur, alors choisissez ce qui vous met en mouvement avec plaisir!
11. Apaiser le soir
Dix minutes de relaxation musculaire progressive ou un temps d’EFT en posant des mots simples : « Même si ces bouffées me surprennent, je m’accueille pleinement. » Cette routine prépare un sommeil plus stable.

12. Un sommeil à bonne température
Une chambre entre 18 et 19 °C, des textiles respirants (coton ou lin), une douche tiède et une aération avant le coucher créent des conditions favorables.
Essayez autant que possible des horaires réguliers et un coucher avant 23 h.
Bonus pratique
Glissez dans votre sac un éventail, des lingettes fraîches, un mini-brumisateur d’hydrolat, et tenez votre journal de chaleur : heure, contexte, intensité (0–10) et ce qui vous a soulagée.
En quelques jours, des motifs apparaissent et vous guident.
❗Précaution — sauge sclarée
Évitez en cas d’antécédents de cancers hormonodépendants et demandez conseil à votre médecin. L’hydrolat n’est pas l’huile essentielle : leurs usages et précautions diffèrent.
La « minute anti-bouffée » à emporter partout
Quand la chaleur monte, revenez à trois gestes très simples : respirez cinq secondes à l’inspire puis cinq secondes à l’expire pendant une minute ; brumisez la nuque ou les poignets ; éventez doucement une vingtaine de secondes. Souvent, cela suffit à faire redescendre l’intensité.
Mini-programme 14 jours
Jours 1 à 7
Respiration deux fois par jour, dîner léger à index glycémique modéré, chambre à 18–19 °C, infusion du soir pour apaiser le système nerveux.
Jours 8 à 14
Ajoutez une marche quotidienne d’environ vingt-cinq minutes, tenez votre journal des bouffées et ajustez les boissons excitantes ainsi que la chaleur des douches du soir.
Objectif mesurable
Baisser d’au moins 2 points votre intensité moyenne sur l’échelle 0–10.
Dix erreurs fréquentes… faciles à corriger

- Grignotage sucré répété
- Boire de grandes quantités le soir
- Café, thé ou alcool après 16 h
- Douches très chaudes juste avant le coucher
- Chambre trop chauffée
- Écrans lumineux jusqu’au moment de dormir
- Journées sans mouvement
- Dîner très épicé ou très gras le soir
- Hydratation insuffisante sur la journée
- Stress qui s’accumule sans espace de récupération
Les symptômes de la (péri)ménopause ne sont ni une fatalité ni votre identité. Cette période peut devenir un pas-sage, une (méno)pause pour écouter ce que votre corps exprime et réaccorder votre hygiène de vie à votre nouvel état intérieur. Un geste après l’autre, votre terrain se rééquilibre.
Si cet article vous a été utile, partagez le à une amie. Et surtout, racontez en commentaire ce que vous avez testé, ce qui vous a soulagé, ce qui reste à ajuster.
Votre expérience est précieuse pour d’autres femmes.
Sources & ressources
- British Menopause Society — Consensus 2024 : traitements non hormonaux des symptômes de la ménopause. thebms.org.uk
- HAS — Réévaluation 2025 des spécialités du traitement hormonal de la ménopause (mise à jour de la stratégie thérapeutique). has-sante.fr
- CNGOF — Recommandations pour la pratique clinique (RPC) Ménopause, 2021. cngof.fr
- Inserm — Dossier “Ménopause”, 2023 (troubles vasomoteurs, enjeux de santé). inserm.fr
- Vasomotor symptoms et stéatose : Ryu KJ et al., 2018 — association entre VMS modérées/sévères et NAFLD chez des femmes ménopausées en bonne santé. PubMed
- NAFLD et VMS précoces (premenopause) : Cho Y et al., 2022 — NAFLD (y compris lean NAFLD) associé au risque de VMS précoces et sévères. PubMed
- Microbiote & ménopause : Peters BA et al., 2022 — la ménopause est associée à une altération de la diversité et de la composition du microbiote intestinal. PMC
- Éthanol endogène & NAFLD : Zhu L et al., 2020 ; autres synthèses 2022–2024 — production d’éthanol par le microbiote (certaines souches) pouvant contribuer à la stéatose ; revue sur la cible « microbiome » dans NAFLD. Frontiers+3PubMed+3PubMed+3
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5 commentaires
Magalie Vernet-Hanotaux · 24 novembre 2025 à 8h13
Merci pour cet article qui nous donne des ressources clés ! Je suis toujours frappée de constater à quel point nos habitudes alimentaires conditionnent notre bien être. Quel que soit le sujet. Je pensais que les bouffées de chaleur étaient un symptôme inévitable, qu’il fallait faire avec. Eh bien non. Merci pour ce plan en 14 jours et ces super tips. Une raison de plus de prendre soin de soi !
Mes Remèdes Naturels · 24 novembre 2025 à 9h37
Et oui ce n’est pas une fatalité… nos symptômes quels qu’ils puissent être sont des « indicateurs » pour nous révéler à nous mêmes en conscience!
Miren · 24 novembre 2025 à 9h26
Bravissimo pour cet article ! J’ai adoré la manière dont tu abordes les bouffées de chaleur non pas comme une fatalité, mais comme un signal doux‑réveil du corps (et de l’âme). Et ce que j’ai aimé surtout, c’est ton appel à l’aménagement doux et concret : quelques habitudes bien ciblées plutôt qu’un grand chamboulement. Merci pour ce guide bienveillant qui donne du pouvoir à nos nuits (et jours) !
Rémi · 24 novembre 2025 à 10h41
Ton article sur les bouffées de chaleur en péri-ménopause m’a vraiment touché. Tu écris avec douceur et précision. Une phrase m’a particulièrement parlé :
La péri-ménopause n’est pas une guerre à gagner, mais une conversation à avoir avec ton corps. »
Je trouve que ce passage est puissant, car il change la posture : de “combattre” à “écouter”. Merci pour cette approche respectueuse et éclairée, qui donne de l’air à vivre cette période autrement 🙂
fabienneluypaert · 24 novembre 2025 à 16h15
Merci pour les conseils qui tombent à pic vue je suis dans ma ménopause ! Sais tu si on à plus de chance d’avoir des mycoses vaginal à la ménopause ?