Argile et (péri)ménopause
Guide pour soulager vos symptômes naturellement
L’argile : silencieuse, humble, issue des profondeurs de la Terre, et pourtant si puissante.
Vous l’avez sans doute déjà vue sous forme de masque de beauté, de pâte à cataplasme… Mais saviez-vous qu’elle peut aussi devenir un allié précieux pour traverser la transition de la (péri)ménopause ? Dans cet article, je vous propose d’explorer ce minéral remarquable sous tous ses angles : ce qu’il est, comment il agit, ses usages traditionnels et modernes, les précautions, et surtout, comment l’intégrer de manière stratégique pour accompagner les symptômes de la (péri)ménopause.
Parce que la naturopathie aime allier simplicité et efficacité, je souhaite vous offrir un repère clair, complet et utilisable.
Plan
- L’argile : composition, mode d’action, intérêts thérapeutiques
- Indications, modalités d’utilisation, précautions & contre-indications
- L’argile au service des femmes en (péri)ménopause : symptômes ciblés et protocoles pratiques
- La dimension psycho-émotionnelle et énergétique de l’argile dans la transition hormonale
- Conclusion : perspectives et invitation à aller plus loin
1. L’argile : composition, mode d’action, intérêts thérapeutiques
1.1. Qu’est-ce que l’argile ?

L’argile est une roche sédimentaire (ou un ensemble de minéraux argileux) composée principalement de silicates d’alumine hydratés, de structure lamellaire. Wikipédia
Dans la thèse de médecine de Jade Allègre (naturopathe, infirmière et médecin) « Les silicates d’alumine (argiles) en thérapeutique », soutenue en 2012; il est précisé que l’argile constitue un « principe actif » mis à l’œuvre dans certaines pratiques traditionnelles, adapté à la médecine moderne.
En d’autres termes, l’argile n’est pas « juste de la terre », mais un matériau contenant des oligo-éléments (magnésium, fer, calcium, potassium, sodium, silice, zinc…) et dotée de propriétés uniques de structure (lamelles, grande surface interne) qui lui confèrent des capacités d’adsorption, d’absorption, de capteur-d’échanges. Selon la thèse de Jade Allègre (résumé)
1.2. Mode d’action
Les travaux de Jade Allègre et de l’association L’Homme & L’Argile montrent plusieurs mécanismes d’action :
- Adsorption et absorption des toxines, métaux lourds, bactéries, gaz, molécules indésirables. L’argile fixe à sa surface les substances nocives (« comme une éponge/éponge-filtre »). Selon la thèse de Jade Allègre (résumé)
- Reminéralisation : en tant que source d’éléments minéraux biodisponibles (dans certains cas) elle contribue à reconstituer le « terrain ». Thèse Jade Allegre
- Effet anti-inflammatoire, antiseptique, cicatrisant : appliquée localement (cataplasme) ou utilisée en interne dans certains contextes. Selon la thèse de Jade Allègre (résumé)
- Régulation du pH et effet tampon : dans certaines utilisations internes, l’argile peut aider à «tamponner » l’excès d’acidité du terrain ou à limiter l’hyperacidité de toxines liées à un terrain surchargé. (Mentionnée dans certains protocoles naturopathiques, inspirés de la recherche de Jade Allègre)
1.3. Intérêts thérapeutiques généraux
Voici une synthèse des bienfaits observés :
- Purification du système digestif : l’argile prise en interne (sous réserve d’un bon suivi) peut soulager gastrite, diarrhée, constipation, nausées. L’homme et l’argile
- Apaisement des inflammations externes : cataplasmes pour plaies, brûlures, tendinites, articulations, peau irritée. L’argile selon Jade Allegre
- Reminéralisation et soutien du terrain : pour les personnes fragilisées, en convalescence, ou souhaitant un soutien général en hygiène de vie.
- Effet global sur le « terrain » : puisque la naturopathie vise à renforcer l’ensemble de l’organisme (digestion, peau, système nerveux, detox, circulation…), l’argile peut être considérée comme un outil de« terrain ».
2. Indications, modalités d’utilisation, précautions & contre-indications
2.1. Modalités d’utilisation
– Usage externe (cataplasmes, compresses, masques)

- Utiliser une argile de qualité (marque ARGILETZ) respectant les protocoles d’extraction et de séchage, concassée ou fine, sans additifs.
- Préparer dans un récipient en verre, céramique ou bois ; éviter tout contact avec le métal (cuillère, bol) car cela réduit l’efficacité de l’argile. L’argile selon Jade Allegre
- Mélanger à de l’eau filtrée et structurée (pour plus d’information à ce sujet, lisez mes articles sur l’eau: Purifier son eau et Eau « structurée ») ou un hydrolat, poser en couche épaisse (2 cm) sur la zone concernée, recouvrir d’un linge naturel.
Temps typique : 30 à 60 minutes selon l’utilisation. Pour brûlure ou plaie, renouveler plus souvent. Dans tous les cas, renouveler le cataplasme dès la réapparition de la douleur quelque soit le temps de pose. L’argile selon Jade Allegre - Ne pas réutiliser une argile déjà utilisée : elle est chargée en toxines après usage. L’argile selon Jade Allegre
– Usage interne (prise orale)
- Il existe des protocoles (Jade Allègre) : par exemple prendre 1 cuillère à café ou 1 cuillère à soupe d’argile dans un verre d’eau, le matin à jeun ou le soir selon le besoin.
Il est intéressant de toujours commencer par l’eau argileuse pendant une semaine pour un effet détoxifiant plus doux (laisser déposer l’argile au fond du verre et boire le surnageant). La semaine suivante, vous pourrez boire le lait argileux, c’est à dire le mélange argile-eau. Selon la thèse de Jade Allègre (résumé) - Il faut respecter une durée, par exemple plusieurs semaines selon votre ressenti, et privilégier une argile surfine, exempt de poussières et résidus. L’argile selon Jade Allegre
- ❗Important : prendre à distance des médicaments (car risque d’adsorption non spécifique) — min. 2h.
- Surveiller l’hydratation, et bien respecter que l’argile ne remplace pas un traitement médicamenteux mais peut être un support naturopathique renforçant le terrain.
2.2. Contre-indications, précautions

- Grossesse et allaitement : l’usage interne doit être prudente, voire évitée sans avis professionnel. Selon la thèse de Jade Allègre (résumé)
- Hypertension artérielle non contrôlée, insuffisance rénale grave, constipation chronique sévère : éviter ou sous strict contrôle. L’argile selon Jade Allegre
- À distance des médicaments (risque d’adsorption).
- Choisir une argile de qualité, sans contamination, stockée au sec, à l’abri de l’humidité. Selon la thèse de Jade Allègre (résumé)
- En usage externe, éviter contact avec les yeux, muqueuses non protégées, ou plaies très profondes sans avis professionnel.
- Ne pas oublier que l’argile est un outil — elle ne remplace pas un diagnostic ou suivi médical.
2.3. Usages traditionnels et historiques
L’argile a une très longue histoire d’usage à travers les cultures. Dans de nombreuses sociétés, elle était utilisée pour traiter les intoxications, les troubles digestifs, les affections de peau. Selon la thèse de Jade Allègre (résumé)
L’association « Homme & Argile » rappelle que l’argile faisait partie de la pharmacopée populaire, et que la recherche moderne commence à valider certains de ces usages. jade-allegre.com
3. L’argile pour la (péri)ménopause : comment l’utiliser pour chaque problématique
La (péri)ménopause est une période de transformation hormonale, métabolique, psychique, et physiologique. En tant que naturopathe spécialisée et en phase moi-même de périménopause, je sais combien cette période peut être complexe et pleine de défis. Voyons comment l’argile peut devenir un allié, et comment l’intégrer concrètement.
3.1. Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes
Contexte naturopathique : Les bouffées traduisent souvent des déséquilibres hormonaux (diminution œstrogéniques, fluctuations), une montée de la température interne, souvent couplée à un terrain inflammatoire ou à un métabolisme ralenti.
Utilisation:

- Prise interne : une cure d’eau argileuse (ex. 1 c. à café d’argile surfine dans un demi-verre d’eau à jeun pendant 3 semaines) peut aider à apaiser le terrain, améliorer l’élimination toxinique, via une dépollution douce et ainsi éviter toutes « crises curatives ». Inspiré par les usages mentionnés par Jade Allègre. Selon la thèse de Jade Allègre (résumé)
- En externe : un cataplasme d’argile sur le bas-ventre ou sur la colonne lombaire avant le coucher peut favoriser un effet « cooling » léger, soulager l’inconfort.
Pourquoi ça aide ? : L’argile renforce le terrain, agit sur l’inflammation, et contribue à la régulation globale. En ré-équilibrant le « micro-terrain », elle peut contribuer à limiter la fréquence/intensité des bouffées.
Conseil pratique : Associer à une hydratation suffisante, favoriser les aliments frais, limiter le café/alcool épicé (facteurs déclencheurs de bouffées), et surveiller le rythme de vie (stress, sommeil). L’argile ne suffit pas seule, mais s’intègre.
3.2. Troubles digestifs, ballonnements, « ventre » qui change
En période de (péri)ménopause, la digestion peut être plus lente, la flore intestinale plus fragile, la rétention hydrique plus marquée.
Utilisation :
- Cure interne d’argile surfine le matin à jeun pendant 2-3 semaines, pour aider à « détoxifier » doucement, rétablir une bonne fonction digestive.
- Cataplasme digestif : argile + eau tiède + petite infusion de camomille, boire lentement.
Pourquoi ça aide ? : En améliorant la digestion, la fonction intestinale, l’élimination des toxines, on soutient directement le système hormonal (le foie, le microbiote, la digestion jouent sur l’équilibre hormonal).
Conseil pratique : Veiller à l’hydratation, encourager les fibres douces, les légumes cuits et crus, les pratiques de relaxation digestives (respiration, marche après repas), et utiliser l’argile en soutien ponctuel.
3.3. Peau, cheveux, ongles, collagène
Le déclin œstrogénique entraîne une diminution de la production de collagène, une peau qui se relâche, des cheveux qui s’affinent. Le terrain minéral joue un rôle clé.
Utilisation :

- Usage interne : une cure d’argile surfine peut contribuer à apporter des oligo-éléments utiles.
- Usage externe : masque ou enveloppement à l’argile sur le visage, le cou ou les bras 1 fois/semaines pour tonifier, reminéraliser, favoriser l’élimination locale.
Pourquoi ça aide ? : En renforçant le terrain minéral, l’argile soutient la structure tissulaire, l’élasticité cutanée, la vitalité des cheveux et ongles.
Conseil pratique : Après le masque, appliquer une huile végétale adaptée (rose musquée du Chili, germe de blé, bourrache, avocat, nigelle) pour nourrir en profondeur. Et ne pas négliger le sommeil, la vitamine D, le magnésium.
3.4. Rétention d’eau, jambes lourdes, cellulite
En période de périménopause, on observe souvent une moindre tonicité vasculaire, une plus grande rétention, un terrain plus fragile.
Utilisation :
- Cataplasme d’argile appliqué sur les jambes, les mollets après une marche, ou le soir au coucher, pour drainer, reminéraliser, soutenir la micro-circulation.
- Bain d’argile : 2 cuillères à soupe d’argile dans le bain tiède pour favoriser la circulation, relâcher les tensions. L’argile selon Jade Allegre
Pourquoi ça aide ? : L’argile améliore le terrain vasculaire, stimule l’élimination, soutient le métabolisme de base.
Conseil pratique : Compléter avec un massage manuel type « drainage lymphatique Vodder » ou avant le bain, effectuez un brossage à sec, puis appliquez une huile essentielle circulatoire adaptée selon votre terrain et vos contre-indications éventuelles (cyprès, patchouli, lentisque pistachier, menthe poivrée), et éviter la station debout prolongée.
3.5. Troubles du sommeil, irritabilité, anxiété
Ces symptômes sont courants lors de la transition hormonale, souvent liés à des micro-déséquilibres, un terrain inflammatoire, un système nerveux sensibilisé.
Utilisation :
- Prise interne douce de l’argile en journée (éviter en soirée si effet « rafraîchissant » trop stimulant) pour apaiser le terrain.
- Cataplasme d’argile tiède sur la nuque ou la colonne vertébrale avant le coucher pour relâcher, favoriser un bon retour veineux et une détente du système nerveux.
Pourquoi ça aide ? : En « calmant » le terrain, l’argile participe indirectement à la détente nerveuse, à la réduction de l’inflammation, ce qui s’inscrit dans une amélioration du sommeil et de l’humeur.
Conseil pratique : Intégrer l’argile à une routine douce de sommeil (infusion, aromathérapie, respiration), limiter les écrans, et envisager un régime anti-inflammatoire (oméga 3, légumes verts).
4. La dimension psycho-émotionnelle et énergétique de l’argile à la (péri)menopause
Au-delà des effets « biologiques », il me semble pertinent d’explorer l’usage de l’argile dans une approche plus subtile, adaptée à une vision plus holistique.

4.1. Ancrage & enracinement
La (péri)ménopause est un moment de passage, de mutation, de « remise à zéro ».
L’argile, par sa nature terrestre, minérale, stable, peut symboliquement soutenir l’ancrage de la femme et l’enracinement de cette nouvelle phase.
💡En massant le bas du corps avec une pâte d’argile tiède ou en appliquant un cataplasme sur les pieds avant le coucher, on peut inviter le système nerveux à se détendre, à « redescendre ».
4.2. Rituel de soin & moment de pause
Introduire l’argile comme rituel hebdomadaire : préparation, application, pause, retrait et récupération. Cela devient un « temps pour soi », valorisant la bienveillance, l’écoute corporelle, la reconnexion à la terre.
Ce rituel participe à la dimension psycho-émotionnelle du bien-être dans la transition hormonale, là où l’on est moins « performante », plus vulnérable.
4.3. Nettoyage énergétique & libération
Certaines traditions associent l’argile à la libération des vieilles mémoires, des tensions stockées, des émotions « lourdes ».
Appliquer un enveloppement d’argile (peut-être additionné d’hydrolats comme celui de lavande ou de sauge sclarée) permet de créer symboliquement et concrètement une « épuration » qui rejoint l’épuration hormonale physiologique. Cela peut être une belle manière de se sentir soutenue dans cette traversée.
Bien entendu, cet aspect est complémentaire — il ne remplace pas une approche thérapeutique ou un accompagnement psycho-émotionnel, mais vient enrichir la palette holistique.

L’argile mérite toute votre attention
Non pas comme une panacée, mais comme un outil simple, peu onéreux, puissant de par sa connexion à la nature, adapté à une approche holistique.
Pour les femmes en (péri)ménopause, elle peut devenir un allié silencieux : pour la digestion, la peau, le sommeil, la rétention, et même pour l’ancrage psycho-émotionnel de cette phase de transition.
Vous êtes naturopathe, aromathérapeute, ou praticienne bien-être? Je vous invite à envisager l’intégration de l’argile dans vos accompagnements.
Vous êtes déjà utilisatrice, je vous encourage à tester, dans le cadre d’un suivi global bien sécurisé, cette présence minérale.
Si cet article vous a plu, vous êtes libre de le partager pour aider d’autres femmes, d’aller explorer d’autres articles de ce blog et/ou de laisser un commentaire pour partager votre expérience de l’argile!
Parce que la transformation est possible, et que votre trajectoire mérite d’être accompagnée avec simplicité, authenticité et bienveillance.
Prenez soin de vous, et à très bientôt pour le prochain article !
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2 commentaires
Mélissa · 19 novembre 2025 à 7h08
Merci pour cet article!
Je valide à fond tout ce que tu dis sur les bienfaits de l’argile. J’ai moi-même appliqué des cataplasmes sur mes mains pour soulager mon eczéma, et l’effet est quasi immédiat.
Par contre, j’ai parfois l’impression que ça peut un peu assécher…est-ce que c’est normal ou lié au type d’argile utilisé ?
En tout cas, merci pour toutes ces pistes naturelles.
Mes Remèdes Naturels · 19 novembre 2025 à 14h56
Bonjour Mélissa, merci pour ton partage d’expériences! En effet, les argiles peuvent être asséchantes particulièrement la verte. Dans ces cas là, particulièrement pou toutes les dermatites sèches type eczéma, il est intéressant de rajouter de l’huile végétale (jojoba, rose musquée du Chili, avocat, germe de blé…) qui n’aura pas d’incidence sur l’efficacité de l’argile (contrairement à l’ajout d’huiles essentielles) et qui aidera d’autant plus au soulagement de la problématique sans assécher!